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Libération

L'heure de gloire de Mitt Romney

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publié le 17 janvier 2008 à 1h58

De notre correspondante à New York. Le brouillard qui entoure la course à la Maison Blanche côté républicain ne s'est pas éclairci dans les plaines du Michigan, malgré la victoire remportée par Mitt Romney mardi. Son premier succès après deux deuxièmes places, dans l'Iowa et dans le New Hampshire. Les républicains n'ont pas encore donné l'avantage à l'un de leurs candidats en lice. Trois primaires, dans trois Etats, ont donné trois vainqueurs différents. Aucun ne se dirige en favori vers les scrutins de samedi, dans le Nevada et la Caroline du Sud. Et Rudy Giuliani, favori au niveau national, attend en embuscade en Floride.

Divisés après les huit ans de présidence de George W. Bush, les républicains n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un candidat qui les rassemblerait tous, comme l'avaient fait Ronald Reagan, puis George Bush père. L'ex-pasteur Mike Huckabee a gagné dans l'Iowa grâce aux chrétiens évangéliques, mais exaspère les adeptes du conservatisme fiscal pour avoir augmenté les impôts en tant que gouverneur de l'Arkansas. Le héros du Vietnam et sénateur de l'Arizona John McCain rassemble les indépendants et les faucons, mais reste suspect de laxisme sur l'immigration. Mitt Romney a derrière lui les «conservateurs de Wall Street», mais peine à convaincre la droite religieuse qu'en tant que mormon, il est l'un des leurs. Même sa large victoire devant John McCain, avec 39 % des voix contre 30 %, semble difficile à reproduire ailleurs tant elle est spécifique au Michig