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Libération

Espoir pour les journalistes français

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publié le 18 janvier 2008 à 1h59

«Déçus» mais «confiants». Les frères de Pierre Creisson et Thomas Dandois, les deux journalistes français emprisonnés et inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat du Niger, sont rentrés hier seuls de Niamey, où ils ont passé trois jours. Dandois et Creisson, arrêtés le 17 décembre, se sont rendus clandestinement dans le nord du pays, interdit à la presse, pour faire un reportage sur la rébellion touareg.

Pour la première fois, les deux journalistes ont été longuement - onze heures en tout - auditionnés, séparément, mardi et mercredi, par un juge d'instruction à Niamey. «Ils ont pu expliquer leur travail, qui consiste à prendre les avis de toutes les parties en présence, expliquait Marc Dandois à son arrivée à Orly. Ils lui ont expliqué la différence entre des rushs et un reportage monté. Il y a eu un bon échange, le juge s'est montré réceptif.»

Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters sans frontières, estime que plus rien ne s'oppose à leur libération : «Politiquement, les différends ont été levés entre la France et le Niger par l'accord annoncé dimanche entre Areva et Niamey. Judiciairement, le juge a pu prendre la mesure de leur bonne foi. Au niveau des autorités, tout le monde nous dit qu'il faut trouver une solution rapidement.» Concrètement, le juge a quinze jours pour se prononcer sur la demande de mise en liberté avec caution présentée par les avocats des journalistes. Celle-ci peut intervenir à n'importe quel moment.

Ménard, qui a ap