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Libération

Tension toujours vive au Kenya

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La police anti-émeutes quadrille les rues de Nairobi où la tension reste extrême après trois jours de manifestations qui ont fait 23 victimes.
par Reuters
publié le 19 janvier 2008 à 7h00

La police anti-émeutes quadrille les rues de Nairobi, la capitale du Kenya, où la tension reste extrême après trois jours de manifestations qui ont fait 23 victimes, la plupart tuées par la police.

Le Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 27 décembre, a annoncé que les manifestations, suspendues temporairement vendredi, reprendraient jeudi prochain.

Quelque 650 personnes sont mortes depuis la réélection contestée du président Mwai Kibaki, la plupart dans des violences ethnico-politiques qui ont visé les Kikuyus, l'ethnie du chef de l'Etat, ou dans des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.

Le directeur de la police, Hussein Ali, a annoncé l'envoi d'une équipe de policiers pour enquêter sur la mort de deux manifestants à Kisumu, abattus par la police alors qu'ils ne portaient pas d'armes.

L'incident a été filmé par des caméras de télévision. Sur leurs images, on peut voir un policier tirer en direction de deux jeunes hommes appartenant à un groupe de manifestants qui ont lancé des pierres et dont l'un lui a fait des grimaces. Le policier donne ensuite deux coups de pied à l'un des manifestants qui essaie de se relever. L'opposition a dénoncé "une exécution de sang-froid".

L'équipe d'enquêteurs doit rendre son rapport le 1er février.

Odinga accuse Kibaki d'avoir volé le scrutin le plus serré qu'ait jamais connu le pays depuis son indépendance, tandis que le gouvernement prétend que l'ODM a également tr