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Libération

Le chef du Hezbollah fait son retour en provoquant Israël

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publié le 21 janvier 2008 à 2h01

Macabre Nasrallah. Samedi, pour sa première apparition publique depuis plus d'un an, le chef du Hezbollah a choisi un registre des plus morbides pour narguer l'Etat hébreu : «Ô sionistes, votre armée vous ment. Elle a laissé derrière elle des morceaux de corps de vos soldats dans nos villages et dans nos champs.» Il a poursuivi : «Nos moudjahidin avaient pour habitude de combattre ces sionistes, de les tuer et de récupérer des lambeaux de leurs corps. [.] Je le dis aux Israéliens : nous avons les têtes de vos soldats, nous avons des mains, nous avons des jambes et nous avons un cadavre presque complet, de la tête jusqu'au bassin. Qu'a dit l'armée israélienne à la famille de ce soldat ?»

C'est dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, la capitale libanaise, que Sayyed Hassan Nasrallah est apparu en public, à l'occasion des cérémonies de l'Achoura, qui commémorent le supplice de l'imam Hussein, en 680, à la bataille de Kerbala. Son titre de sayyed fait d'ailleurs de Nasrallah l'un des lointains successeurs de celui que les chiites vénèrent comme le «Prince des martyrs». Non seulement Nasrallah s'est mêlé à la foule, mais il a même pris la tête de la procession, qui réunissait des légions de fidèles tout en noir - un million d'hommes, de femmes et d'enfants, selon la chaîne de télévision Al-Manar.

Depuis la guerre israélo-libanaise de juillet-août 2006, le leader chiite n'était apparu qu'une seule fois en public. Les principaux slogans lancés par les fidèles vis