Ce n’est pas qu’il avait des annonces fracassantes à faire. Mais le passage à Paris d’Alvaro Uribe ce lundi revêtait la plus grande importance… pour lui. Le président colombien a en effet bien l’intention de reprendre la main et ne plus laisser son homologue vénézuélien Hugo Chávez occuper tout l’espace médiatique dans le dossier des otages.
Lundi matin, il s’est ainsi entretenu - durant 45 minutes - avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée afin que celui-ci soutienne sa proposition de «mission médicale internationale» qui se rendrait dans la jungle enrayer la dégradation physique des otages. Il a aussi réaffirmé croire à la médiation des trois «pays amis» (Espagne, Suisse et France) qu’il a récemment réactivée.
Sarkozy, lui, «l'a encouragé à n'exclure aucun concours utile, pour permettre en particulier la libération sans délai des otages femmes ou malades dont […] Ingrid Betancourt» selon le porte-parole de l'Elysée David Martinon.
Quant au statut des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), «du point de vue de la France, cette question ne pourrait être réexaminée qu'en fonction d'une évolution du comportement des Farc qu'elle appelle de ses vœux.» Réponse à Hugo Chávez qui souhaite que la guérilla ne soit plus considérée comme une organisation terroriste mais comme belligérante d'un conflit armé.
Devant la presse réunie un peu plus tard à la Maison de l’Amérique latine à Paris, Uribe a également rappelé qu’il avait accepté une proposition de l’Eglise colombi