Avantage au nationaliste. Tomislav Nikolic a pris une légère option sur la présidence serbe en remportant dimanche le premier tour de l’élection avec quatre points d’avance sur le chef d’Etat sortant, Boris Tadic
Le candidat du Parti radical de Serbie (SRS) est arrivé en tête avec 39,6% des suffrages exprimés, selon les résultats diffusés dans la nuit par la commission des élections. Boris Tadic est crédité de 35,5%.
Tadic déjà vainqueur en 2004
Bien que le second tour du 3 février reste très ouvert, il se présente comme crucial pour l’avenir de la Serbie et de ses relations avec l’Ouest. Certes, le candidat du Parti radical serbe (SRS) -déjà arrivé en tête du premier tour en 2004- avait été battu au second tour par Tadic. Mais ce dernier a mis en garde contre les risques de retour à l’époque Milosevic en cas d’élection de son rival: il a appelé les Serbes à se mobiliser en masse au deuxième tour
«pour démontrer que la Serbie ne renonce nullement à son cap européen, la voie qu’elle a ouverte en 2000
(ndlr, année de la chute de Slobodan Milosevic)
».
Les reports de voix seront donc cruciaux pour l’issue d’un scrutin organisé.
La déclaration d’indépendance du Kosovo, probablement proclamé au lendemain de la présidentielle, pèse grandement sur le scrutin. Les deux candidats sont hostiles à cette indépendance, mais Nikolic y ajoute une certaine forme d’euroscepticisme tandis que Tadic est l’avocat d’une adhésion à l’UE. Selon le Centre pour l