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Libération

Uribe plaide sa cause anti-Farc

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publié le 22 janvier 2008 à 2h02

Alvaro Uribe veut «écraser les terroristes», mais surtout reprendre l'initiative dans le dossier des otages. Après la libération unilatérale par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) de deux de ses otages le 10 janvier, le président colombien entame une tournée en Europe pour tenter d'enlever aux ravisseurs le peu d'oxygène politique qu'il leur reste. A Paris, où il a rencontré hier Nicolas Sarkozy (lire ci-dessous), puis à Bruxelles et Madrid, le chef de l'Etat colombien (de droite) va insister pour que l'Union européenne maintienne les Forces armées révolutionnaires de Colombie - qui détiennent toujours 44 personnalités militaires et politiques, dont Ingrid Betancourt - sur sa liste des organisations terroristes. «Ils recrutent et maltraitent des mineurs, assassinent des civils et font du trafic de drogue», a-t-il martelé la semaine dernière.

Vendredi, à Londres, le vice-président, Francisco Santos, avait donné un avant-goût de l'intervention d'Uribe en comparant la guérilla à Al-Qaeda.

La tournée, improvisée, doit permettre à Uribe de contrecarrer l'offensive de son voisin Hugo Chávez. Le président vénézuélien avait demandé à la communauté internationale de donner aux Farc le statut de simples «belligérants» - au même niveau que le gouvernement élu à Bogotá. Les Farc «ont un projet politique qui est respecté ici», a affirmé le chef d'Etat vénézuélien. Ce discours, tenu au lendemain de la libération des otages Consuelo