L'article, titré «Cabaret Sarkozy», est signée Ilvo Diamanti, politologue avisé et fin connaisseur de la carte politique italienne. Dans la dernière édition de l' hebdomadaire de centre-gauche L'Espresso, il porte un regard amusé sur les mutations de la scène politique française.
Il note que l’
«on respire un drôle d’air à Paris».
«Il est difficile de ne pas saisir la rupture par rapport au passé de la Ve République.»
Diamanti écrit que la
«vie privée des présidents, en France, était scrutée, mais pas exhibée et agitée sur la place médiatique. […] En quelques mois, cependant, tout semble changé. D’une manière irréversible»
depuis l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée.
Diamanti évoque Cécilia, convoque Carla Bruni, remarque que l'on assiste en France à une «désacralisation de l'Etat et de la vie publique». Il explique que le mot «pipolisation» est entré dans le dictionnaire. Pour dénoncer l'«américanisation de la politique nationale». Et ajoute qu'il est «difficile d'éviter d'autres références. Et en premier lieu, l'Italie. La politique comme spectacle imposée par Silvio Berlusconi. Ce dernier, une minute après le succès du nouveau président, commenta: "C'est moi, le modèle de Sarkozy, d'ailleurs c'est à moi qu'il a passé son premier coup de téléphone après la victoire." Mais ne le dites pas aux Français», s'amuse Ilvo Diamanti qui a joué la pr