Mikhaïl Kassianov risque d'être privé d'élection
Le candidat de l'opposition libérale à l'élection présidentielle russe pourrait bien ne même pas pouvoir perdre face au dauphin de Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev - soutenu par les Russes à 82 %, selon un récent sondage. Suite à l'ouverture d'une enquête, la commission électorale a annoncé hier être en mesure d'invalider la candidature de cet ancien Premier ministre (2000-2004) pour fausses signatures. Après une première vérification de sa liste de soutien, une liste que tout candidat «indépendant», c'est-à-dire non soutenu par un parti, doit fournir pour s'enregistrer, plus de 13 % des 2 millions de signatures recueillies seraient frauduleuses. Un taux bien au-dessus du seuil de 5 % toléré par cette commission, laquelle est dirigée par un fidèle du président Poutine. L'opposant libéral n'aurait pas fourni assez de données sur certains de ses soutiens. Le camp de Mikhaïl Kassianov dénonce une «pression politique».Il rapporte que certains de ses collecteurs de signatures ont reçu la visite de policiers.«Je ne veux pas croire que le pouvoir a peur de la confrontation directe, a cependant déclaré Kassianov. Ce n'est pas la commission électorale, mais Vladimir Poutine, qui en décidera.» Un second décompte doit avoir lieu, et la décision finale tombera dimanche. Quatre candidatures sont pour l'instant enregistrées : celle de Medvedev et celles de l'ultranationaliste Vladimir Jirinovski, du communiste Guennadi Ziougan