De notre correspondante à Berlin. Le SPD et les Verts sont en panne de chef. Entré pour une soirée dans la campagne électorale régionale à Hambourg, à la mi-janvier, Gerhard Schröder n'a mis quelques minutes pour électriser la salle. Comme au bon vieux temps. Recyclé dans les affaires, notamment au sein du géant russe Gazprom, l'ancien chancelier allemand était présent pour soutenir son ex-ministre de la Culture Michael Neumann, susceptible de renverser le conservateur Ole von Beust à Hambourg le 24 février. Non que «Gerd», comme l'appelle la base, entende revenir en politique. Mais l'engouement qu'il suscite lors de ses rares apparitions depuis qu'il s'est retiré montre à quel point le SPD se languit d'un chef charismatique.
Selon un sondage réalisé pour le magazine Stern, 52 % des Allemands (71 % des sympathisants du SPD et 35 % des adeptes de la CDU) approuvent son intervention dans la campagne. A Wiesbaden, c'est l'ancien ministre des Affaires étrangères, le vert Joschka Fischer, qui est venu soutenir Tarek al-Wazir, le candidat du parti aux élections régionales du Land de Hesse dimanche prochain.
«Les deux partis sont en panne de personnalités de premier plan, charismatiques et bêtes de campagne tout à la fois», constate le politologue Gero Neugebauer.
Depuis qu'ils ont quitté le pouvoir, en novembre 2005, Schröder et Fischer dosent leurs apparitions de façon homéopathique. En octobre, Schröder intervient en plein débat sur les réformes sociales. Trois semai