L'ancien président indonésien Suharto, qui avait dirigé l'archipel d'une main de fer pendant 32 ans, est mort dimanche dans un hôpital de Djakarta à l'âge de 86 ans.
Mardjo Soebiandono, chef de l'équipe médicale qui le soignait depuis plusieurs semaines à l'hôpital Pertamina, a déclaré lors d'une conférence de presse que Suharto avait succombé à 13h10 (06h10 GMT).
La fille aînée de l'ancien dirigeant, Siti Hadijanti Rukmana, des sanglots dans la voix, a remercié lors de cette conférence de presse "tous ceux qui ont prié" pour son père pendant sa maladie.
"Au nom de ce pays, du peuple, du gouvernement et en mon nom propre, je voudrais présenter mes sincères condoléances après la mort de M. Haji Muhammad Suharto et je demande à tout le peuple d'Indonésie de prier pour lui", a déclaré pour sa part le président Susilo Bambang Yudhoyono à la radio.
L'état de Suharto s'était encore détérioré ces dernières heures.
Il avait été hospitalisé le 4 janvier pour une anémie et une tension basse, dues à des problèmes respiratoires, cardiaques et rénaux conjugués.
L'ancien président, accusé de corruption généralisé mais également considéré comme le père du développement économique du pays, avait démissionné en 1998 sous la pression de la rue.
Victime de plusieurs accidents vasculaires après son départ du pouvoir, il a dû à sa santé déclinante d'échapper à des poursuites judiciaires pour corruption.
La famille Suharto et sa "cour" ont été accusées d'avoir détourné des milliards de dollars en cultiva