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Libération

Sur la Serbie, les Pays-Bas et la Belgique restent inflexibles

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publié le 29 janvier 2008 à 2h07

De notre correspondant à bruxelles (UE) Les Pays-Bas et la Belgique ont tenu bon : pas question d’ouvrir la route de l’adhésion à l’Union européenne à la Serbie tant que le général Mladic, l’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, ne sera pas dans l’avion pour La Haye afin d’y être jugé par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPI). Même la perspective de favoriser l’élection de l’ultranationaliste Tomislav Nikolic lors de la présidentielle serbe dimanche ne les a pas fait céder. Pourtant, tout était prêt pour la signature, éventuellement dès hier soir, d’un accord de stabilisation et d’association (ASA) entre l’Union et Belgrade, accord qui a été finalisé à la fin de l’année dernière et qui constitue la première étape vers l’adhésion pleine et entière. La pression sur La Haye et Bruxelles était maximale. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis hier dans la capitale européenne, espéraient bien les convaincre de se montrer plus souples, l’unanimité étant nécessaire pour signer ce texte. La Commission et la quasi-totalité des Etats membres estimaient qu’un tel geste renforcerait la position du président serbe sortant, le proeuropéen Boris Tadic, et l’aiderait à l’emporter alors qu’il a été devancé de près de 5 points par son rival ultranationaliste au premier tour. Pour ce faire, ils étaient prêts à se montrer plus coulants à l’égard de la Serbie qui n’a toujours pas, dix ans après la fin de la guerre en Bosnie, livré les criminels de