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Libération

Franco Marini assure l'intérim après le départ de Romano Prodi

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publié le 31 janvier 2008 à 2h08

Pour éviter une dissolution immédiate du Parlement, le chef de l'Etat italien, Giorgio Napolitano, a chargé hier le président (centre gauche) du Sénat, Franco Marini, de tenter de former un gouvernement de transition en remplacement de celui de Romano Prodi.

Dans les prochains jours, l'ancien leader syndical aura ainsi pour mission de vérifier s'il peut dégager une majorité au Parlement en vue d'approuver une réforme du scrutin électoral avant que les Italiens ne soient renvoyés aux urnes. «J'essaierai de rester le moins longtemps possible», a expliqué Franco Marini. L'actuelle loi électorale, combiné complexe de proportionnelle et de prime majoritaire, n'est en effet pas en mesure de garantir une stabilité politique. Adoptée par la coalition sortante de Silvio Berlusconi, à la veille des législatives de 2006, dans le but de limiter la victoire annoncée de la gauche, la mesure avait été qualifiée de «cochonnerie» par son auteur, le ministre (Ligue du Nord) Roberto Calderoli.

Depuis la chute, jeudi, de Romano Prodi, la gauche réclame un gouvernement provisoire, le temps de redéfinir les règles électorales. «Voter aujourd'hui signifie avoir une instabilité demain», a mis en garde le secrétaire du Parti démocrate, Walter Veltroni, qui, donné battu dans tous les sondages, a aussi besoin de gagner du temps avant d'affronter le verdict populaire. A l'inverse, Silvio Berlusconi réclame un retour rapide dans les isoloirs. Marini espère néanmoins pouvoir convaincre