«Mac is back», chantaient les supporteurs de John McCain après sa victoire surprise dans le New Hampshire. Cette fois c'est certain, John McCain est de retour. En remportant la primaire de Floride mardi, avec 36 % des voix contre 31 % pour Mitt Romney, il se retrouve en tête des prétendants à l'investiture. Favori des républicains malgré eux, tant ils l'adorent et le détestent à la fois, il est bien placé pour remporter le Super Tuesday, mardi prochain.
C'est une belle revanche pour cet iconoclaste de 71 ans que tout le monde avait enterré l'été dernier. Après un bon départ de campagne, il s'est retrouvé en juillet avec seulement 2 millions de dollars (1,35 million d'euros) en poche et une équipe exsangue. Forcé de revenir à l'essentiel, il a trouvé sa voix dans sa traversée du désert : son franc-parler, sans faire de compromis ni suivre les sondages, son courage d'ex-prisonnier de guerre au Vietnam, son expérience de sénateur depuis vingt-cinq ans. Il s'est mis à sillonner le New Hampshire et a engagé le dialogue avec les électeurs, jusqu'à épuiser les questions.
Cette stratégie a payé. Comme en Caroline du Sud, à nouveau grâce aux voix des modérés et des indépendants. Mais pouvait-il renouveler cet exploit en Floride, où l'économie est la préoccupation principale, après l'éclatement de la bulle immobilière ? La réponse est oui, ce qui augure bien pour la suite. Le «come-back kid» a non seulement remporté les voix des électeurs qui placent l'Irak en tête