Une réunion de crise s'est tenue, hier, à l'Elysée à propos d'une nouvelle offensive en cours des rebelles hostiles au président tchadien, Idriss Déby. Dans cette ancienne colonie française, ce type d'offensive est devenu pratiquement un phénomène saisonnier. Sauf que, cette fois, elle coïncide avec le début du déploiement de l'Eufor, la force de paix chargée par l'Union européenne de sécuriser 420 000 réfugiés soudanais du Darfour et de déplacés tchadiens dans l'est du Tchad.
Temps. Cette concomitance ne doit rien au hasard : soutenus par Khartoum, qui voit d'un mauvais oeil l'envoi d'une force militaire occidentale aux portes du Darfour, les rebelles tchadiens savent que le temps presse pour en finir avec Idriss Déby. Le déploiement des 3 700 hommes de l'Eufor - dont une majorité de soldats français - devrait figer la situation dans l'est du pays pour un bon moment.
En début de semaine, 2 500 rebelles, bien équipés et circulant à bord de pick-up, ont donc fait mouvement, depuis le territoire soudanais, où ils disposent de bases arrières. Direction : N'Djamena, la capitale où est retranché le chef de l'Etat. Hier soir, d'après des sources militaires concordantes, les rebelles campaient à environ de 200 km à l'est de la capitale. Mais comme la nuit précédente, ils pourraient profiter de l'obscurité pour reprendre la route.
Après avoir effectué, hier, des raids héliportés contre la colonne des rebelles, il semble que l'armée gouvernementale ait décidé de les attendre dans la cap