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Libération

A deux pas d'Hollywood, le comté d'Orange étranglé par les subprimes

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publié le 4 février 2008 à 2h12

Envoyé spécial à Los Angeles. La mauvaise santé de l'économie et la crise de l'immobilier sont devenues, au fil de la campagne pour les primaires à la présidentielle, l'un des soucis majeurs des Américains, même des plus riches. Le comté d'Orange, l'une des banlieues satellites de Los Angeles les plus prospère, n'y échappe pas.

Ce territoire en bordure du Pacifique, quadrillé d'autoroutes géantes reliant centres commerciaux et quartiers résidentiels et abritant 8 des 390 milliardaires américains répertoriés par le magazine Forbes est aussi l'un des endroits des Etats-Unis les plus touchés par la crise immobilière. «Les gens vivent à crédit, au-dessus de leurs moyens, car c'est trop facile. Surtout ici, près d'Hollywood, la capitale du film, où il fait beau toute l'année et où tout le monde est optimiste. Il suffit d'un dépôt de 1 200 dollars [810 euros, ndlr] et hop, vous êtes au volant d'une superbe voiture !» dit Sylvia Prata, employée d'une agence immobilière dont les affaires ne vont pas fort.

Impayés. Le prix des maisons dans le comté d'Orange a chuté d'environ 20 % en l'espace d'un an, conséquence de l'épidémie des subprimes. Ces prêts aux taux d'intérêt qui augmentent considérablement au bout d'un ou deux ans, allant jusqu'à doubler le montant des traites, deviennent inabordables pour la plupart des familles. Surtout dans un marché en récession. «Les courtiers en prêts hypothécaires, à qui ça a rapporté beaucoup, ont surtout ciblé les communaut