Des milliers de civils fuyaient lundi N'Djamena, où l'armée tchadienne affirme avoir repoussé l'assaut des rebelles. Dans N'Djamena, l'armée semble avoir repris le contrôle de la situation, mais les combats du week-end ont fait «beaucoup de morts» et au moins 500 blessés, selon un premier bilan très partiel établi lundi de source humanitaire internationale.
«La morgue est pleine et la Croix-Rouge tchadienne ne commencera à collecter les cadavres dans les rues que demain (mardi).»
Des milliers d’habitants ont fui N’Djamena vers le Cameroun voisin pour échapper aux combats.
Le ministre tchadien des Mines, le général Mahamat Ali Abdallah, commandant des opérations gouvernementales, a affirmé que «l'ennemi (était) complètement en débandade».
Retrait tactique
Mais l’alliance rebelle, qui a traversé tout le pays d’est en ouest en une semaine pour attaquer N’Djamena, évoque un retrait purement tactique. Un des chefs rebelles, Timan Erdimi, a affirmé que ses forces se trouvaient aux entrées nord et sud-est de N’Djamena.
«Nous attendons une colonne de renforts qui doit arriver incessamment. Dès qu'elle arrive, on va faire mouvement vers le centre», a expliqué le chef rebelle, lundi après-midi.
Des experts étrangers évoquaient un avantage logistique à terme pour le président Idriss Deby Itno, qui dispose de munitions dans la capitale et de réserves en carburant à l’aéroport, protégé par le dispositif français Epervier. Les bases arrière de