Deux millions d’Irakiens déplacés sur leur territoire, deux autres millions réfugiés dans les pays voisins. Et une situation qui va s’aggravant, avec 40 à 50 000 Irakiens fuyant leur pays chaque mois.
En visite à Paris, le Haut-commissaire pour les réfugiés Antonio Guterres a tiré la sonnette d'alarme: « Un million et demi d'Irakiens sont installés en Syrie, un demi-million en Jordanie. Ces Etats font un effort gigantesque pour accueillir les réfugiés. Ils leur garantissent l'accès à l'éducation, des subsides alimentaires… Il faut les soulager de ce poids énorme et organiser la 'réinstallation'des réfugiés dans d'autres pays. »
Victimes de la guerre
En avril 2007, une conférence internationale sur les réfugiés irakiens a permis de rassembler des fonds. Parmi les principaux donateurs, l’Union européenne. L’aide est pourtant insuffisante: en Syrie, la pauvreté force aujourd’hui des Irakiens à repasser la frontière. Antonio Guterres espère donc convaincre les pays européens d’offrir une porte de sortie aux réfugiés irakiens.
A la France, qui vient de proposer d'accueillir des Chaldéens, le Haut-commissaire pour les réfugiés rappelle que chiites et sunnites sont aussi victimes de la guerre et de tortures. Et pousse Paris à accepter plus de « réinstallations ». Aujourd'hui, seules quelques dizaines d'Irakiens sont acceptés tous les ans.
Antonio Guterres a aussi évoqué le sort des demandeurs d'asile irakiens (nombreux à Sangatte), mais aussi tchétchèn