Les Roumains étaient un peu jaloux. Depuis son élection, Nicolas Sarkozy s'était rendu dans plusieurs pays de la région comme la Pologne, la Hongrie ou la Bulgarie, mais il n'était pas encore venu en Roumanie, «îlot de latinité et de francophonie en Europe de l'Est». C'est pour cela aussi que le président français qui a effectué hier une visite éclair à Bucarest arrivait avec un «accord de partenariat stratégique», la Roumanie étant le premier pays avec lequel la France signera ce genre de document.
Nucléaire. Concrètement, cet accord permettra de poser les bases d'une coopération bilatérale accrue au sein de l'Union européenne. «Nous identifierons les dossiers où nous possédons des intérêts communs et nous les travaillerons à fond» explique un officiel roumain. Il s'agit d'abord de la politique agricole commune (PAC), que les deux pays souhaitent «robuste».
Viennent ensuite la politique énergétique, Paris et Bucarest étant de fervents partisans du nucléaire, et enfin la défense et la sécurité. La Roumanie entend se lancer dans un ambitieux programme de modernisation de son équipement militaire et la France compte bien y contribuer.
A Bucarest, on assure que le courant passe bien entre Nicolas Sarkozy et son homologue roumain Traian Basescu. «Ils sont tout deux des hommes de caractère et d'action», affirme Cristian Preda, conseiller présidentiel, qui ne manque pas de rappeler que le président roumain «a été l'un des rares hommes politiques