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Deby pourrait grâcier les condamnés de l'Arche de Zoé

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Le président tchadien s'est dit ouvert à cette possibilité alors que la France lui a apporté son soutien face à l'attaque rebelle de ces derniers jours.
par liberation.fr (avec source afp)
publié le 6 février 2008 à 7h00

Les mauvais esprits n’y verront pas un hasard. Le président tchadien Idriss Deby n’exclut pas d’accorder leur grâce aux six Français de L’Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour «tentative d’enlèvement d’enfants» au Tchad. Et ce, alors que Paris lui a clairement apporté son soutien ces dernières heures face à une tentative de coup d’Etat.

«A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger […], ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question», a répondu Déby à un journaliste qui l'interrogeait sur la possibilité d'accorder une grâce aux six Français au cours d'une conférence de presse à N'Djamena.

Arrivé quelques heures auparavant dans la capitale tchadienne pour une visite surprise, le ministre français de la Défense Hervé Morin avait déclaré qu'il apportait au président Deby un «message de soutien» de la France pour que le Tchad «conserve son intégrité».

Mardi déjà, Nicolas Sarkozy avait affirmé : «si la France doit faire son devoir (au Tchad), elle le fera». Une déclaration qui laissait penser que l'usage de la force militaire française devenait possible.

«L'armée française n'est pas là pour s'opposer par les armes à qui que ce soit, mais maintenant il y a une décision juridique du Conseil de sécurité prise à l'unanimité et si le Tchad était victime d'une agression, la France aurait au conditionnel les moyens de s'opposer à c