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Libération

Le front fragile des rebelles

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publié le 6 février 2008 à 2h14

Le vent a-t-il tourné pour les rebelles tchadiens ? En annonçant hier avoir accepté le principe d'un «cessez-le-feu immédiat», ces derniers reconnaissent implicitement marquer le pas alors qu'ils ont été à deux doigts de renverser le président Idriss Déby, assiégé dans son palais à N'Djamena tout au long du week-end. Durement éprouvés par la puissance de feu des chars et des hélicoptères déployés par Déby, ils auraient perdu de 100 à 200 véhicules sur les 300 engagés dans la bataille. Le restant des forces de la rébellion serait stationné à une trentaine de kilomètres de la capitale, sous la menace des hélicoptères de combat, qui ne cessent de décoller depuis l'aéroport sous contrôle franco-tchadien. Le même d'où s'envolent les avions évacuant les expatriés du Tchad et où sont stationnés les Mirage de l'armée française.

Repli tactique, le temps de recevoir des renforts en route depuis l'est du pays, ou aveu de défaite ? Les prochaines heures détermineront l'issue de la plus grave tentative de coup de force à laquelle Idriss Déby à dû faire face depuis son arrivée au pouvoir en 1990, à la suite d'un raid éclair mené. depuis le Soudan voisin.

Désertions. Abandonné par les siens, ne pouvant plus compter sur une armée décimée par les désertions, Idriss Déby réussira-t-il une fois de plus à sauver son pouvoir et sa vie ? Les rebelles, qui savent que l'occasion de prendre le pouvoir ne se représentera pas de sitôt, à cause du déploiement prévu de l'Eufor, la force européenne