«Je voudrai que mon mari Asif Zardari vous dirige pendant cette période intérimaire jusqu'à ce que vous et lui décidiez ce qui est le mieux.» Voici le «testament» que Benazir Bhutto aurait rédigé pour ses partisans du Parti du peuple pakistanais (PPP), au cas où elle viendrait à disparaître. Ce document a été montré à la presse cette semaine par son veuf, alors que la période des quarante jours de deuil vient de s'achever pour les partisans de Benazir et que les autorités annoncent avoir arrêté deux des auteurs présumés de l'attentat qui lui a coûté la vie, le 27 décembre, près d'Islamabad.
«Trop canon». La lettre manuscrite, dont Zardari avait révélé l'existence lors d'un meeting du parti peu après l'assassinat de sa femme, n'avait pas été rendue publique jusqu'à présent, laissant planer le doute sur son authenticité. Au cours de cette réunion du PPP, début janvier, dans le fief de la famille Bhutto, Zardari avait toutefois été nommé «coprésident» du PPP, avec son fils aîné, Bilawal. Personnalité très controversée, Zardari tente ainsi de conforter sa légitimité alors que des rumeurs courent sur de possibles scissions au sein du mouvement. Il n'est pas candidat aux élections, ce qui en théorie ne lui donnera pas accès au siège de Premier ministre en cas de victoire du PPP lors des élections du 18 février. Cette place serait laissée à Makhdoom Amin Fahim, un influent seigneur féodal du Sind (Sud).
Mais dans une récente interview à Newsweek, Zardari a laissé