L'homme d'affaires mormon Mitt Romney n'est plus candidat à la présidentielle américaine. Sa décision de jeter l'éponge, annoncée hier soir à Washington lors d'une convention réunissant des organisations conservatrices, tend à donner un avantage décisif au sénateur de l'Arizona, John McCain. Ce dernier est désormais en face-à-face avec le pasteur baptiste Mike Huckabee pour briguer l'investiture du Parti républicain. Le score de Ron Paul, autre candidat à l'investiture et toujours en course, est considéré quantité négligeable.
McCain, qui a remporté trois fois plus de délégués que Romney lors des primaires du Super Tuesday, en aligne au total 714, contre seulement 286 pour Romney et 181 pour Huckabee. Pour décrocher l'investiture, le candidat républicain doit compter sur le soutien d'au moins 1 191 des 2 380 délégués qui se réuniront lors de la Convention du parti, le 1er septembre à Minneapolis-Saint-Paul.
«Reddition». Romney, qui a tiré les conclusions de son échec relatif lors du Super Tuesday, n'a pas clairement annoncé qu'il se désistait en faveur de John McCain. Et personne ne savait, hier soir, vers qui ses délégués reporteraient leurs voix car, du côté républicain, c'est aux bureaux de chaque Etat de décider. L'ancien gouverneur du Massachusetts a néanmoins salué la détermination de McCain à mener jusqu'au bout la guerre en Irak et la lutte contre le réseau terroriste Al-Qaeda. «J'irai poursuivre Oussama ben Laden jusqu'aux portes de l'enfer si nécessa