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Libération

A Palerme et à New York, la Pieuvre décapitée par la police

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publié le 9 février 2008 à 2h16

De notre correspondant à Rome. A Palerme, depuis la très sanglante guerre de mafia du début des années 80, on les appelait «les fugitifs». Pourchassés par les sicaires des Corleonais, traqués par les hommes de main de Toto Riina, nombre de parrains palermitains avaient ainsi préféré abandonner la Sicile pour chercher refuge chez leurs cousins d'outre-Atlantique. Les polices italiennes et américaines viennent de rouvrir l'album de famille.

Jeudi, au cours d'une vaste opération baptisée «Old Bridge», 90 mandats d'arrêt ont été émis en Sicile et à New York mettant en lumière le retour des «perdants» dans le jeu de la criminalité organisée et la reprise des affaires transatlantiques comme au bon vieux temps de la famille Gambino et de la Pizza connection, le grand trafic d'héroïne des années 70.

Parmi les personnes interpellées figurent quelques vieilles connaissances des services de police. Agé de 82 ans, Filippo Casamento a par exemple été arrêté à l'aube dans sa maison de Staten Island, à New York. «Putain, comme je suis élégant», a-t-il lâché, les menottes aux poignets. Objet d'un mandat d'expulsion des Etats-Unis, il vivait illégalement à New York après avoir été accusé du meurtre, en 1982, du boss sicilien Pietro Inzerillo, retrouvé criblé de balles dans le coffre d'une voiture, dans le New Jersey.

Dynasties. Mais surtout, les enquêteurs ont mis la main sur la nouvelle génération des grandes dynasties mafieuses italo-américaines qui, à la suite de