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Libération

Selon Scotland Yard, Benazir Bhutto est bien morte d'un traumatisme crânien

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publié le 9 février 2008 à 2h16

De notre correspondante à Islamabad. Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'assassinat de Benazir Bhutto : les experts de Scotland Yard, appelés à la rescousse par le président Pervez Musharraf pour déterminer les causes de la mort de l'ex-Premier ministre, ont confirmé la version officielle du gouvernement pakistanais. Le 27 décembre 2007, Benazir serait morte d'un traumatisme crânien, en se cognant la tête contre le toit ouvrant de sa voiture. Après avoir tiré plusieurs coups de feu, qui selon les enquêteurs n'auraient pas atteint leur cible, un tueur a déclenché sa bombe. C'est le souffle de l'explosion qui a alors projeté la tête de Benazir contre le rebord du véhicule.

Discrédit. Cette version, donnée au lendemain de l'assassinat par le gouvernement pakistanais, était jusqu'ici largement mise en doute. La formation de Benazir, le Parti du peuple pakistanais (PPP), avait ainsi accusé le régime de mentir, affirmant qu'elle était décédée d'une balle dans la tête, une thèse fondée entre autres sur les vidéos montrant le tireur et Benazir retombant dans sa voiture juste avant l'explosion. Cette polémique avait jeté le discrédit sur le président Pervez Musharraf, soupçonné de vouloir cacher quelque chose. D'autant que le lieu de l'attentat a été lavé à grande eau peu de temps après le carnage, qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes.

Les enquêteurs britanniques ont reconnu que leur tâche n'avait pas été facile, avec une scène du crime passée au Kärcher et l'absence