Accord ou pas accord ? Ce jeudi un porte-parole de Kofi Annan, médiateur de l'Union africaine, annonçait la signature d'un accord entre les deux camps rivaux – ceux du président Mwai Kibaki et de l'opposant Raila Odinga – dans la crise kényane. Un texte dont les détails devaient être dévoilés ce vendredi. Mais quelques heures plus tard, la chef de la délégation présidentielle, Martha Karua, assure à la presse qu'aucun «accord définitif» n'a été conclu jusqu'à présent entre le gouvernement kényan et l'opposition.
«Je ne suis pas la porte-parole officielle (des pourparlers) mais ce que je peux vous dire, c'est qu'aucun accord définitif n'a été conclu jusqu'à présent […] Nous sommes toujours en train de discuter mais nous ne sommes pas tombés d'accord de façon définitive», a déclaré Martha Karua, ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles. «Les discussions continuent. Je garde espoir. C'est tout ce que je peux dire».
Un haut responsable du gouvernement a lui affirmé, sous couvert d'anonymat, qu'«il n'y a pas eu d'accord. Le gouvernement a rejeté un partage du pouvoir mais a offert de les (opposants) satisfaire (en les faisant entrer) dans un gouvernement où le président utiliserait les pouvoirs que lui confère la Constitution pour nommer un Premier ministre sans pouvoir exécutif et tout membre du Parlement (y compris de l'opposition) comme ministre. Cet arrangement nous permettrait de travailler à un examen de la Constitution