A Pristina, le suspense demeure. Le Premier ministre kosovar Hashim Thaçi a refusé d'annoncer la date de la proclamation d'indépendance du Kosovo, que tous les observateurs jugent imminente. Interrogé lors d'une conférence de presse sur ce point, il s'est contenté de répondre: «Continuons de parler de ce pourquoi nous sommes rassemblés» avant de poursuivre sur la situation de la minorité serbe du Kosovo.
Une source à son bureau avait pourtant annoncé quelques heures plus tôt qu'il «devrait annoncer la date de l'indépendance» de la province du sud de la Serbie à majorité albanaise à laquelle Belgrade et Moscou sont opposés.
La rue et les médias s’attendent à ce que les autorités kosovares proclament l’indépendance dimanche, à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, qui s’apprête à envoyer sans l’aval de l’ONU une mission dans la province, administrée depuis 1999 par la Mission des Nations unies au Kosovo (Minuk).
Hashim Thaçi a de nouveau invité les Serbes à «tourner la page du triste passé». Il a assuré que «dans le Kosovo indépendant aucun citoyen ne sera discriminé et toutes les minorités seront bien traitées. Nous garantissons des droits égaux et la sécurité. Le Kosovo est la patrie de tous ses citoyens. Comme Premier ministre, je le garantis». A l'adresse des Serbes qui ont quitté la province depuis la fin de la guerre en 1999 entre forces serbes et guérilla indépendantiste kosovare albanaise, il a réaffirmé