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Libération

Poutine se pose en Premier ministre et menace «les donneurs de leçons»

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publié le 15 février 2008 à 2h21

Les observateurs électoraux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ? «Qu'ils restent chez eux, apprendre à leurs femmes à faire la soupe aux choux !» Pour son dernier grand show avant la fin prochaine de son mandat, devant la presse russe et internationale réunie au Kremlin, Vladimir Poutine s'est montré hier très satisfait de lui-même et très remonté contre les «donneurs de leçons» occidentaux. «Pendant ces huit ans, j'ai trimé comme un esclave sur une galère, du matin au soir. [.] Je suis content des résultats», a expliqué le président russe, tirant un bilan entièrement positif de ses deux mandats, et confirmant qu'il est «prêt» à occuper le poste de Premier ministre, pour continuer à diriger le pays après l'élection prévisible de son dauphin, Dmitri Medvedev, le 2 mars prochain.

«Aucun échec». Les drames de ses deux présidences, les dizaines de milliers de morts de la seconde guerre de Tchétchénie, les 118 marins noyés dans le naufrage du sous-marin Koursk ou la tragédie de Beslan (334 enfants et parents massacrés dans la prise d'otage de leur école) n'ont même pas été évoqués dans ce bilan. «Tous les buts fixés ont été atteints, je ne vois aucun échec sérieux», a assuré Poutine. A son habitude, il a plutôt réservé ses critiques, et même ses menaces, à l'Occident. Les efforts européens et américains pour construire des oléoducs et gazoducs contournant la Russie relèvent d'une «politique incorrecte, stupid