Après deux ans de guerre et huit ans d'administration de l'ONU, les Albanais du Kosovo réalisent leur rêve d'indépendance. Le Parlement du Kosovo a voté dimanche peu après 16 heures par acclamation la proclamation d'indépendance de cette province du sud de la Serbie à majorité albanaise. Aussitôt, le Président serbe Boris Tadic a déclaré qu'il ne reconnaîtrait jamais l'indépendance du territoire. La Russie a demandé à l'Onu et à l'Otan d'agir «sans délai» pour faire annuler la proclamation d'indépendance du Kosovo. A leur demande, le Conseil de sécurité de l'Onu va se réunir en urgence dimanche soir.
Belgrade, fermement soutenu par la Russie, et les Serbes du Kosovo (un peu moins de 10% de la population) sont opposés à l'indépendance de la province, qu'ils considèrent comme une violation de la souveraineté de la Serbie.
«Je n'abandonnerai jamais la lutte pour notre Kosovo»,
a juré vendredi, en prêtant serment, le président serbe Boris Tadic, réélu le 3 février. La Serbie avait par avance
«annulé»
toute proclamation d'indépendance qu'elle juge
«illégale»
, et prévu de s'y opposer par
«toutes les mesures diplomatiques, politiques et économiques».
Appel au calme
Réactions plus positives quoique modérées des Etats-Unis et de plusieurs grands pays de l'Union européenne, qui ont rapidement «pris acte» de l'indépendance du Kosovo dont les premiers pas seront encadrés par une mission de l'UE, baptisée Eulex. Washington, Rome et