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Analyse

Berlusconi perd son centre à l'approche des législatives

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publié le 18 février 2008 à 2h22

A moins de deux mois des législatives anticipées italiennes, Silvio Berlusconi accuse un fort mal de centre. Son traditionnel allié démocrate-chrétien, Pier Ferdinando Casini, lui a en effet claqué la porte au nez, samedi matin, rendant l'issue du scrutin des 13 et 14 avril un peu plus incertaine. «Nous irons seuls aux élections», a ainsi expliqué le président de l'Union des démocrates chrétiens du centre (UDC) taclant très sévèrement son ancien partenaire : «Après quatorze ans de collaboration, je veux dire une chose très simple à Silvio Berlusconi : en Italie, tout le monde n'est pas à vendre.»

«Populiste». Le leader du centre catholique n'a pas accepté de passer sous les fourches caudines du Cavaliere qui exigeait de ses équipiers qu'ils abandonnent leurs symboles et se fondent dans le nouveau parti de droite Peuple de la liberté (PDL). Au nom d'Alliance nationale, Gianfranco Fini a accepté le pacte. La Ligue du Nord a signé un accord. Pier Ferdinando Casini a, lui, choisi le divorce, traitant le PDL de «nouvelle formation populiste et démagogique, une arche de Noé qui peut acheter les marques mais pas les hommes et les idées».

«Ce n'est pas lui qui a décidé de ne pas se vendre, c'est moi qui n'avais aucune intention d'acheter quoi que ce soit», aurait réagi Silvio Berlusconi. La décision de l'UDC, qui avait obtenu 6,8 % des voix en 2006, redistribue en tout cas les cartes. «Elle n'aura aucune influence sur le résultat du scrutin»