Quelles nouvelles internationales dans la presse chinoise ? Madame Qian Wei, épouse de l'ambassadeur de Chine en France a reçu «des mains de Jean-Pierre Raffarin et au nom du président Sarkozy» le titre de commandeur des Arts et Lettres, lit-on dans le Quotidien du Peuple. Sur l'agence Chine Nouvelle, Jacques Rogge, président du Comité olympique international, rappelle que la vocation du CIO «n'est pas de résoudre les problèmes du monde», et George Bush annonce qu'il assistera aux JO, comme prévu. Le nom de Steven Spielberg, qui a «écoeuré» le peuple chinois en annulant sa collaboration artistique aux cérémonies des Jeux, a disparu ou presque : «La naïveté de ce monsieur s'est transformée en bêtise», jugeait ce week-end un éditorialiste du quotidien pékinois Youth Daily.
Vitrine. La page Spielberg est volontairement tournée, même si la blogosphère continue de ruminer «la gifle donnée à l'esprit olympique et à tous les Chinois». Le prestigieux ambassadeur, auparavant mis à toutes les sauces de la propagande, est devenu le symbole de «l'exploitation occidentale des Jeux olympiques à des fins de pression sur la Chine», selon le ministre des Affaires étrangères. Pourtant ce n'est qu'un début. Pékin va devoir admettre que les JO, qu'ils célèbrent avec tant d'ardeur, ne sont pas seulement la vitrine de son ambition. A moins de six mois de la cérémonie d'ouverture, Spielberg a obéi à sa «conscience» sur le Darfour et la