C'est à la Une du journal kosovar L'Express ce lundi, en grosses lettres rouges: «Kosova Republike», République du Kosovo, tout simplement. Et en petits caractères: «Ce n'est plus un slogan secret écrit sur les murs et personne ne sera plus jamais puni d'une peine de 60 ans de prison pour cela. Désormais, le Kosovo est une vraie République, la reconnaissance commence aujourd'hui». Dimanche, c'était un tonitruant «FUCK YU» ("YU", pour Yougoslavie) qui ornait la première page du tabloïd.
Mais ce lundi, comme prévu, la presse kosovare chante l'indépendance proclamée la veille et probablement reconnue dans quelques heures par de nombreux pays européens, parmi lesquels la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie. Ce qui invite Infopress à titrer «Merci aux Etats-Unis» qui, eux aussi, ont soutenu la naissance du nouvel Etat. «Aujourd'hui, la République demande l'étreinte du monde», écrit pour sa part Bota Sot.
Pour autant, ledit monde n’est pas unanime pour célébrer cette indépendance. Six membres de l’Union européenne (Bulgarie, Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie) ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas une indépendance qu’ils jugent dangereuse. Mais leurs protestations ne sont rien face à l’opp