George Bush a achevé hier par le Liberia sa deuxième et dernière tournée en Afrique. Il en a profité pour «vendre»Africom, le commandement de l'armée américaine pour l'Afrique créé l'année dernière et qui suscite des réticences sur le continent noir.
Quels sont les objectifs stratégiques des Etats-Unis en Afrique ?
Le pétrole en premier lieu. Depuis déjà trois ans, les Etats-Unis importent plus de pétrole d'Afrique (18 %) que du Moyen-Orient. En 2015, ils importeront plus du quart de leur pétrole d'Afrique, et Washington veut protéger ses sources d'approvisionnement et d'acheminement. Le géant américain est en concurrence frontale avec la Chine, qui importe déjà plus de 30 % de son pétrole d'Afrique. Du Soudan notamment, à qui elle vend des armes servant au nettoyage ethnique perpétré par le régime soudanais au Darfour. Avec la Chine progressant d'est en ouest et les Etats-Unis très implantés dans le golfe de Guinée, la lutte d'influence des deux géants se joue dans les pays centraux, comme le Tchad. Mais aussi en Angola où Pékin pratique l'aid for oil («aide au développement contre pétrole») : 2 milliards de dollars (environ 1,3 milliard d'euros) de prêt pour construire des ponts, des routes, des hôpitaux et des écoles, en échange d'un accès aux ressources pétrolières. A l'occasion de cette tournée africaine, George Bush a annoncé le plus important «package» d'aide au développement : en l'occurrence 700 millions de dollars en faveur de la Tanzanie. Mais le pétro