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Libération

Le casse-tête d'Olmert face au Hamas

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Confronté à la pression croissante du mouvement islamiste, Israël semble à court de stratégie.
publié le 26 février 2008 à 2h28
(mis à jour le 26 février 2008 à 2h28)

Les Américains appellent cela la position du Catch 22, du nom du roman de Joseph Heller. «Cela désigne une situation inextricable où quelle que soit la décision prise, elle sera mauvaise», explique le politologue Emmanuel Navon, de l'université de Tel-Aviv. «A Gaza, il n'existe pas de bonne solution pour Israël. Il doit opter pour la "moins pire".» Car malgré le demi-échec de la chaîne humaine palestinienne hier, le Hamas nargue l'Etat juif depuis de long mois.

Camouflet. Chaque jour ou presque, les islamistes envoient des roquettes sur les villes et les kibboutz frontaliers de la bande de Gaza, sous le regard impuissant de Tsahal. Le mois dernier, ils ont infligé un cinglant camouflet à Israël en contournant le blocus par la frontière égyptienne à Rafah. Et pour l'instant les Gazaouis ne montrent aucun signe de révolte contre le Hamas contrairement à ce qu'escomptait Israël en restreignant l'approvisionnement de Gaza.

«Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, il faut reconnaître que le Hamas s'inscrit dans une réelle dynamique», observe Denis Cherbit, professeur de sciences politiques à l'université ouverte de Tel-Aviv. «Depuis sa victoire aux élections législatives de 2006, il n'a cessé de renforcer son emprise sur la société palestinienne. Et bientôt, il pourrait contraindre Israël à négocier pour obtenir l'arrêt des tirs de roquettes et la libération de Gilad Shalit [soldat israélien enlevé depuis juin 2006, ndlr]. Cela signifierait une reconnaissan