Ce leader d'un petit parti de la droite populiste néerlandaise irrite le monde musulman avec un projet de film contre l'islam. Le Pakistan a ordonné lundi aux fournisseurs de service Internet de bloquer le site YouTube, sur lequel la vidéo de Geert Wilders sera sans doute diffusée. Le Parlement iranien, lui, a menacé La Haye d'un embargo commercial. Intitulé Fitna, un terme qui désigne un moment d'épreuve dans l'islam, le brûlot fait parler de lui depuis plus de quatre mois, bien que personne n'en ait vu la moindre image. Ce film de quinze minutes cherchera à démontrer que le Coran est un livre «fasciste», en illustrant ses versets par des images de décapitations et attentats terroristes, a précisé Wilders. La Haye redoute une vague de protestation de la même ampleur que celle qui a suivi la publication des caricatures du prophète Mahomet, en septembre 2005, dans le quotidien danois Jyllands-Posten. Tout en défendant le principe de liberté d'expression, le gouvernement prend ses distances. Le Premier ministre, Jan Peter Balkenende, a accusé Geert Wilders de gâcher «la bonne humeur» dans le pays avec un débat au «ton trop dur». Une organisation dénommée Télévision multiculturelle des Pays-Bas (MTNL) est passée à la contre-offensive, avec un dessin animé au goût douteux. On y voit Wilders se faire enlever puis s'agenouiller devant un drapeau vert, la couleur de l'islam. Au moment où il profère des excuses, ses ravisseurs lui remettent un our
Le populiste néerlandais Geert Wilders, auteur d'un brûlot vidéo anti-islam
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par Sabine Cessou
publié le 27 février 2008 à 2h29
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