Paris avait pourtant émis comme condition à une visite de Nicolas Sarkozy au Tchad que la lumière soit faite sur la disparition de deux opposants, arrêtés le 3 février. Portés disparus depuis l’attaque ratée de rebelles, on ignore où ces derniers se trouvent actuellement. Mais cela n’empêchera pas le président français, en route pour l’Afrique du Sud, de faire une escale express à N’Djamena pour rencontrer ce mercredi soir son homologue Idriss Deby.
Le gouvernement tchadien affirme que le député fédéraliste Ngarlejy Yorongar, opposant irréductible depuis que Deby a pris le pouvoir par les armes en 1990, est «vivant» et qu'il se cache à N'Djamena d'où il pourrait s'exprimer mercredi. Mais cette version, relayée par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a été une nouvelle fois démentie par son entourage.
Ibni Oumar Mahamat Saleh, l'un des principaux porte-parole de l'opposition, est lui aussi invisible depuis l'attaque rebelle contre N'Djamena, repoussée in extremis par le président Deby avec le soutien de la France. Le gouvernement tchadien affirme ignorer son sort, tout comme sa famille qui exprime ses «plus vives inquiétudes».
«Commission d’enquête crédible»
Selon des témoignages et des organisations internationales des droits de l'Homme, ces personnalités avaient été enlevées par les services de sécurité tchadiens, ce que dément N'Djamena. L'Elysée a affirmé que l'objectif de cette visite était de plaider auprès de N'