Depuis la mort d'un Israélien mercredi à Sdérot, ville du sud du pays, dans l'explosion d'une roquette tirée depuis la bande de Gaza, Israël ne cesse d'accentuer sa pression. En quarante-huit heures, les raids israéliens ont tué au moins 32 Palestiniens, dont six enfants et une quinzaine d'activistes. Le spectre d'une vaste opération terrestre, évoquée par le ministre de la Défense, Ehud Barak, jeudi, prend corps.
Confidentiels. Le quotidien israélien Yedioth Ahronot a révélé, vendredi, que des messages confidentiels auraient été adressés par Barak à des responsables étrangers, notamment la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, faisant état de l'imminence d'une telle offensive terrestre contre le Hamas. «Israël ne souhaite pas une offensive, mais le Hamas ne nous laisse pas d'autre choix», a écrit le ministre de la Défense israélien.
Les radios israéliennes rapportent aussi des propos de sources proches des services de sécurité qui vont dans le même sens : une opération serait en préparation, même si elle n'aura pas lieu dans les tout prochains jours. Car le Premier ministre, Ehud Olmert, semble toujours circonspect. S'il a déclaré jeudi qu'Israël était «au plus fort de la bataille» contre les lanceurs de roquettes, il ne s'est pas prononcé sur une éventuelle opération terrestre, bien qu'il estime qu'il serait «nécessaire de réoccuper pour une période indéterminée des secteurs du nord de la bande de Gaza».
«Guerre folle». Côté palestinien,