L’intervention militaire turque menée du 21 au 29 février était la plus grosse depuis onze ans en Irak du Nord contre les bases arrières des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette opération de neuf jours a été menée avec l’accord des Américains. L’opération turque en Irak est-elle un succès ? L’armée turque affirme que 270 «terroristes» ont été tués et que nombre d’infrastructures logistiques du PKK dans la zone frontalière ont été détruites. Le PKK assure contre toute évidence n’avoir perdu que 5 hommes mais avoir tué 130 soldats turcs. «On leur a donné une leçon et nous en donnerons d’autres si nécessaire», a affirmé hier le chef d’état-major turc Ya?ar Büyükan?t. Nombre de commentateurs relativisent la portée de cette «victoire». Les services de renseignement turcs estimaient en effet qu’il y avait entre 3 500 et 4 000 combattants du PKK dans les montagnes du Nord de l’Irak dans des zones échappent à tout contrôle du gouvernement régional du Kurdistan irakien. Ankara n’en a pas moins réussi à mener une opération dans des conditions hivernales difficiles pour casser une partie des infrastructures du PKK, qui se prépare comme tous les ans à lancer une vague d’attaque à partir du 21 mars, le nouvel an kurde. «Si le PKK peut encore attaquer à partir du territoire irakien, nous devrons alors nous interroger sur l’efficacité même de l’option du tout-militaire», analyse Cengiz Çandar, chroniqueur du quotidien économique Referans. «Pour la majorité
Bilan contrasté pour l'armée turque dans le nord de l'Irak
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par Ragip Duran
publié le 4 mars 2008 à 2h34
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