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Libération

L'explosive correspondance de l'ancien numéro 2 des Farc

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publié le 4 mars 2008 à 2h34

De notre correspondant à Bogota. La mort du porte-parole international de la guérilla colombienne, tué dans la nuit de vendredi à samedi, a permis d'en apprendre sur les relations houleuses d'Ingrid Betancourt, otage depuis six ans, avec ses ravisseurs. Avec le corps de Raúl Reyes, un des sept membres de la direction des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), abattu dans la nuit de vendredi à samedi au cours d'une incursion en Equateur, l'armée colombienne a saisi et rapatrié deux ordinateurs et des documents, que les autorités colombiennes ont commencé à rendre publics dimanche soir.

«Echange». Dans sa dernière missive, adressée à ses collègues du secrétariat des Farc, Raúl Reyes s'inquiétait vendredi de «la pression croissante sur Ingrid Betancourt» : l'un des anciens parlementaires libérés mercredi, Luis Eladio Pérez, venait de révéler que les guérilleros «s'acharnent sur elle».

«Que je sache, cette dame a un tempérament volcanique, elle est grossière et provocatrice avec les guérilleros chargés de s'en occuper», se défend le porte-parole. «En prévision des plaintes de l'émissaire français [l'ex-consul à Bogotá Noël Saez, ndlr], je dois l'informer de cette situation.» Quelques heures plus tard, il tombait sous les bombes et les balles de l'armée. Le reste de sa correspondance, s'il est authentifié, est explosif : les lettres rendent compte d'entrevues avec le ministre de la Sécurité équatorien, Gustavo Larrea, un des proches du