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Libération

Caracas déploie ses troupes

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publié le 6 mars 2008 à 2h35

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a assuré hier vouloir «employer tous les moyens possibles pour essayer et pour réussir à faire sortir Ingrid Betancourt».«C'est une urgence véritable, a-t-il ajouté. Ce n'est humainement pas possible de la laisser» à son sort. La Franco-Colombienne est otage de la guérilla des Farc depuis six ans. Bernard Kouchner a cependant reconnu que les «obstacles» s'accumulaient, allusion à la crise qui oppose désormais la Colombie d'une part, l'Equateur et le Venezuela d'autre part, depuis samedi, quand a été tué le numéro deux des Farc par l'armée colombienne, sur le sol équatorien.

Le ministre de la Défense vénézuélien Gustavo Rangel Briceño a annoncé de son côté que le déploiement de troupes vénézuéliennes à la frontière colombienne ordonné dimanche par le président Hugo Chávez était en cours : «Cette mobilisation n'est pas dirigée contre le peuple de Colombie, mais contre les visées expansionnistes de l'empire» américain.

Une session extraordinaire de l'Organisation des Etats américains (OEA) se poursuivait hier à Washington, dans une ambiance tendue. Elle a été convoquée à la demande de l'Equateur, qui a accusé la Colombie de «violation planifiée et préméditée» de sa souveraineté, dans l'attaque aérienne et terrestre qui s'est conclue par la mort de Raúl Reyes. L'Equateur a réclamé qu'une commission d'enquête de l'OEA soit désignée «pour mener une enquête, in situ, sur les f