Il ne faut jamais sous-estimer le couple Clinton. Il y a quelques jours, Bill l'avait dit lui-même : «Si on perd l'Ohio et le Texas, ce sera difficile.» Mardi soir, son épouse l'a rassuré et a remporté les deux Etats devant Barack Obama, relançant la course démocrate à la présidentielle. A tous ceux qui l'avaient déjà condamnée, après onze victoires consécutives du sénateur de l'Illinois dans les primaires, Hillary, en pleine euphorie, a répondu tard dans la nuit : «Je dédie cette victoire à chacun d'entre nous qui a un jour été écarté mais a refusé d'être KO, à chacun d'entre nous qui a trébuché mais a choisi de se relever.» Avant d'assurer qu'elle irait «jusqu'au bout». Son come-back promet un combat acharné qui pourrait se poursuivre jusqu'à la convention de Denver, fin août. Tout cela alors que les républicains se sont ralliés à John McCain (lire ci-contre).
«Long cours». Obama, qui est loin d'avoir dit son dernier mot, était hier toujours en tête de la course en nombre de délégués (Clinton a également remporté le petit Etat de Rhode Island, Obama gagnant dans le Vermont). Mais désormais, ni Clinton ni Obama ne semblent en mesure de pouvoir remporter la mise, et l'issue de la bataille devrait être entre les mains des superdélégués, ces pontes du parti qui sont libres de leur vote et se prononceront à la fin des primaires. «Nous sommes partis pour une course au long cours, explique Marion Just, professeure de sciences politiques au Wellesley Col