Israël était en état d'alerte, vendredi, au lendemain de l'attentat palestinien contre une académie talmudique de Jérusalem-Ouest, qui a coûté la vie à huit adolescents. L'armée a imposé un bouclage général de la Cisjordanie, occupée jusqu'à samedi soir, et des milliers de policiers ont été déployés en renfort, notamment à Jérusalem. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, s'est entretenu avec de hauts responsables de l'état-major sur les mesures à prendre après l'attentat, le premier à Jérusalem-Ouest depuis une attaque suicide palestinienne en février 2004 (huit Israéliens tués).
Faiblesse. Avant les funérailles des victimes, des milliers d'Israéliens ont défilé, sur les lieux de la tuerie, devant les huit cercueils alignés dans la cour de l'établissement Merkaz Harav, réputé former l'élite du sionisme religieux. C'est en son sein qu'est né, après la guerre des Six jours de 1967, le mouvement du Bloc de la foi, le Goush Emounim, fer de lance de la colonisation juive de la Cisjordanie occupée. «Le temps est venu pour Israël d'avoir un vrai leadership, un leadership plus fort et plus croyant», a martelé l'animateur de cette académie talmudique, le rabbin Yaacov Shapira, critiquant la faiblesse supposée du Premier ministre, Ehud Olmert, face aux organisations terroristes palestiniennes.
L'âge des victimes, leur nombre et les images sanglantes de la tuerie, qu'ils ont suivi presque en direct, ont bouleversé les Israéliens. Une multitude de signaux leur fait de plus craindr