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Libération

L'alliance entre nationalistes modérés et réformistes vole en éclats

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publié le 10 mars 2008 à 2h38

C'est le premier dégât collatéral entraîné par l'indépendance du Kosovo, reconnue par Washington et une partie des Européens. Moins d'un mois après la proclamation unilatérale d'indépendance de cette ex-province du sud de la Serbie, peuplée en écrasante majorité d'Albanais de souche, la coalition au pouvoir à Belgrade - une alliance entre nationalistes modérés du Premier ministre Vojislav Kostunica et réformistes proeuropéen du président Boris Tadic - vole en éclat. «Sur une importante question liée à l'avenir du pays comme le Kosovo, le gouvernement serbe n'a plus de politique unifiée. Un tel gouvernement ne peut plus fonctionner», a déclaré samedi Vojislav Kostunica. Le président Boris Tadic a annoncé qu'il dissoudrait le Parlement pour des élections anticipées qui devraient se dérouler le 11 mai.

Berceau. Le Premier ministre avait été mis en minorité au sein du gouvernement sur une résolution prévoyant de geler tout rapprochement avec l'Union européenne en raison de l'attitude de Bruxelles concernant l'indépendance du Kosovo. Les Serbes considèrent cette région comme le berceau de leur histoire, et les autorités de Belgrade exigeaient de conserver au moins une souveraineté formelle sur cette province, qui avait été placée sous protectorat international depuis 1999.

«Vojislav Kostunica est avant tout un nationaliste convaincu, pour qui le Kosovo et l'histoire serbe sont plus importants qu'une future intégration du pays à l'Union européenne», explique Mil