Dans le dernier épisode de la guéguerre tribale qui oppose les deux candidats à l'investiture démocrate depuis des mois, Hillary Clinton laisse entendre que son rival, Barack Obama, pourrait devenir vice-président si elle est élue à la Maison Blanche. Ce «ticket de rêve», qui fait effectivement fantasmer nombre de militants, allierait ainsi l'«expérience» supposée de la sénatrice de New York, à la ferveur fédératrice du sénateur de l'Illinois. Cette tactique, qui a l'avantage pour le clan Clinton d'attirer vers elle les voix des hésitants et des nombreux indépendants, a été esquissée, fin février, lors d'un débat télévisé à Austin (Texas). «Je suis vraiment très honorée d'être ici avec le sénateur Obama. et quoi qu'il arrive, tout ira bien», avait lancé la candidate sans qu'on comprenne bien pourquoi elle louangeait son adversaire. Le message est désormais plus clair. Le tandem «pourrait être possible un jour», a suggéré Hillary vendredi.
«Deux pour un». Mais c'est son mari, Bill, peut-être à l'origine de cette nouvelle manoeuvre, qui enfonce le clou. «Je sais qu'elle a toujours été ouverte à cette possibilité», soufflait-il dimanche, en faisant campagne pour son épouse dans le Mississippi, où des primaires démocrates ont lieu aujourd'hui. «Si vous les mettez ensemble, leur force est pratiquement impossible à arrêter», a-t-il assuré. Le procédé est une variante de la ligne peu convaincante suivie par Hilla