L’amiral William Fallon, un farouche opposant à la politique belliciste du président George W. Bush face à l’Iran ? C’est ce qu’affirmait il y a quelques jours un article du magazine Esquire. Et c’est ce qui a entraîné mardi la démission de Fallon, commandant en charge des deux guerres menées par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.
L'amiral Fallon justifie son départ dans un communiqué en soulignant que «de récents articles de presse suggérant une différence entre mes opinions et les objectifs de la politique menée par le président ont provoqué de la distraction à un moment critique, et ont freiné les efforts du commandement dans la région».
Décision prise «de lui-même»
Le secrétaire à la Défense Robert Gates a, lui, annoncé avoir accepté cette démission «avec réticence et regret», lors d'une conférence de presse surprise au Pentagone. Il a ajouté : «Je ne crois pas qu'il y ait de différences significatives entre ses vues et celles de l'administration». Quant à l'affirmation d'Esquire selon laquelle un départ de Fallon signifierait que Washington se prépare à déclarer la guerre à l'Iran, «c'est tout simplement ridicule». L'amiral Fallon, qui quitte les forces armées américaines après 42 ans de service, «sera difficile à remplacer, il est extrêmement talentueux et possède une vision stratégique rare», a-t-il jugé, mais le bruit que provoque cette affaire «justifie cette décision», qu'il a prise «de