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Analyse

Zapatero réélu, les forces se redistribuent

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publié le 12 mars 2008 à 2h40

Le socialiste José Luis Zapatero a été réélu confortablement dimanche, et son parti n'est plus qu'à sept sièges de la majorité absolue. La poussée de la droite, perdante honorable, et la chute de la plupart des partis nationalistes modifient le panorama politique et imposent des changements. Notamment au Pays-Basque, où la stratégie «souverainiste» est remise en cause.

Pourquoi cette victoire ne s'est-elle pas traduite par une majorité absolue ?

Au cours de l'histoire récente, les Premiers ministres candidats à une réélection ont obtenu au moins 176 députés aux Cortes (la Chambre des députés) lors de leur deuxième mandat, c'est-à-dire suffisamment pour gouverner avec une majorité absolue. Ce fut le cas du socialiste Felipe González (en 1986 et 1989) et du conservateur José María Aznar (en 2000). Or, malgré ses cinq sièges supplémentaires (169 au lieu de 164), José Luis Zapatero n'a pas réalisé cet objectif. Le leader socialiste a certes obtenu un fort soutien électoral en Andalousie, au Pays-Basque et en Catalogne, autant de régions où la droite «espagnoliste» et «radicale» est détestée. Mais le facteur «anti-ZP» (pour Zapatero) a été très puissant dans les bastions conservateurs tels que Valence, Murcie et surtout Madrid. L'électorat de droite - et une bonne partie des centristes - ne lui pardonne pas d'avoir négocié avec ETA et d'avoir offert sur un plateau aux Catalans un nouveau statut d'autonomie. En outre, une nouvelle formation centriste, UPD, qui milite pour l'égalité