Elles étaient devenues inévitables depuis la démission du premier ministre Vojislav Kostunica samedi : les législatives anticipées en Serbie auront lieu le 11 mai. C'est le président Boris Tadic qui l'a annoncé dans un communiqué jeudi, après avoir dissous le Parlement. «Les élections sont une voie démocratique qui permettra aux citoyens de dire comment la Serbie doit se développer dans les années qui viennent».
Car cette décision est la conséquence directe d’une grave crise gouvernementale liée au rapprochement avec l’Union européenne et à l’indépendance du Kosovo. Samedi, le nationaliste Kostunica avait décidé de rompre son alliance avec sa formation, le Parti démocratique (DS), en raison de profondes divergences.
L’ex-premier ministre considère l’Union européenne - avec les Etats-Unis - comme le principal instigateur de l’indépendance kosovare et estime donc que la Serbie ne peut conclure aucun accord avec elle tant qu’elle n’aura pas renoncé à son projet d’envoyer une mission Kosovo pour accompagner l’indépendance de cette province. Tadic, comme l’écrasante majorité des hommes politiques serbes, est lui aussi opposé à l’indépendance du Kosovo mais il prône un rapprochement accéléré avec l’UE.
Selon le communiqué de la présidence, les prochaines élections sont «une nouvelle chance de renforcer nos capacités pour défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays et de renforcer notre perspective économique à travers le processus d'intégration européenn