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Le Tchad contraint une journaliste française à quitter le pays

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Sonia Rolley est notamment la correspondante de RFI, de l'AFP et de "Libération" à N'Djamena. Les autorités lui ont retiré, sans explication, son accréditation.
par LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
publié le 20 mars 2008 à 7h00

Correspondante au Tchad de plusieurs médias internationaux, dont l'Agence France Presse, RFI et Libération, Sonia Rolley a quitté N'Djamena jeudi. Une décision contrainte et forcée après le retrait de son accréditation par le gouvernement tchadien en début de semaine. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hourmadji Moussa Doumgor, n'avait fourni aucune explication.Correspondante de Libération au Rwanda, puis au Tchad, depuis la fin 2006, Sonia Rolley a assuré, dans des conditions difficiles, la «couverture» de la crise au Tchad, liée en partie au Darfour voisin, mais pas seulement. Et c'est sans doute ce qui lui vaut, aujourd'hui, d'être persona non grata à N'Djamena. Sonia Rolley a effectué son travail en professionnelle, évoquant les turpitudes du régime d'Idriss Déby, comme celles des rebelles qui ont tenté, à plusieurs reprises, de s'emparer du pouvoir.

De la même manière, notre correspondante n'a rien caché du soutien militaire et politique apporté à ce régime bien peu démocratique par la France, dont on peut déplorer l'absence de réaction face à cette atteinte à la liberté de la presse.

«Rigueur et professionnalisme»

Dans un communiqué, Radio France Internationale (RFI) a «déploré» jeudi la décision du Tchad et a tenu «à souligner que sa correspondante a toujours assuré la couverture de l'actualité tchadienne avec rigueur et professionnalisme, parfo