En janvier, Jean-Marie Bockel annonçait son intention de «signer l'acte de décès de la "Françafrique"» avant d'inviter Nicolas Sarkozy à ne plus «céder à un certain nombre de caprices […] de certains pays qui ont […] une rente pétrolière qu'ils ne consacrent pas aux investissements qu'ils nous demandent de financer». Des propos qui avaient fait grincer des dents du côté du Gabon. Alors quand a été annoncé mardi le remplacement de Bockel par Alain Joyandet au secrétariat d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Libreville a applaudi.
«Pour nous, c'est un signe intéressant», s'est réjoui mercredi le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang. «M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c'est le moins que l'on puisse dire et nous notons qu'il n'est plus à ce poste-là (il a hérité des Anciens combattants, ndlr)», explique-t-il. «Reste à voir ce que cela signifie en termes de politique de coopération avec les pays africains».
En janvier, le gouvernement de Libreville, avait fustigé les propos sur la «Françafrique» de Bockel, dénonçant des «clichés méprisants faisant des Etats africains de vulgaires mendiants sollicitant sans fin l'aumône de la France». Et dans les coulisses des relations franco-gabonaises, on susurrait que le président Omar Bongo réclamait le départ de Jean-Marie Bockel.
«Je n'exclus pas qu'il y ait eu des pressions, notamment d'Omar Bongo, pour faire partir Boc