Hussam Abu Rem 26 ans, militant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation radicale opposée au processus de paix au Proche-Orient, a étudié trois ans en France, avant de regagner Gaza l'été dernier.
Quelle est la situation aujourd'hui dans les territoires palestiniens ?
Cela fait soixante ans que nous sommes dans une situation qui ne fait qu'empirer. Comment peut-on nous parler de «processus de paix» alors que pendant leurs négociations au sommet, Israël poursuit et intensifie ses attaques ? Comment peut-on nous parler d'«efforts», de «concessions» alors que nous sommes cernés, bombardés, expulsés ? Les Israéliens affirment répondre à nos attaques, mais depuis la conférence d'Annapolis, en novembre dernier, plus de trente personnes ont été tuées en Cisjordanie où il n'y a aucun tir de roquettes. La vérité c'est qu'Israël ne veut pas la paix. Les Israéliens veulent nous faire partir, et pour y arriver, ils sont près à tout. Ils ont le soutien de toutes les grandes puissances. Quel gouvernement les a condamnés il y a trois semaines lorsqu'ils commettaient un massacre [à Gaza, ndlr] ? Quel pays nous a soutenu ? Aucun. Quelques jours après, le président israélien était invité en France et recevait tous les honneurs. Cela ne peut plus durer, ce n'est pas d'une guerre dont il s'agit, mais du massacre de tout un peuple !
Que s'est-il passé il y a trois semaines ?
Nous, les Palestiniens de Gaza, nous vivons sous blocus total dep